Assez souvent, quand on annonce à ses proches ou amis qu’on a fait le choix de l’allaitement, on a de drôles de réactions.
Au lieu d’être encouragée, c’est tout l’inverse qui se produit. En tout cas c’est ce qu’il s’est passé chez moi …
Voici quelques exemples de ce que vous pourriez entendre venant de femmes qui n’ont pas « su » allaiter (heureusement, je n’ai pas eu droit à tout !)
- Mais tu vas être épuisée !
Le genre de remarque à laquelle j’ai eu droit et c’est faux!
L’allaitement ne fatigue pas plus que de donner le biberon ! Ce qui fatigue, c’est la grossesse (notamment les derniers mois), l’accouchement et tout le changement hormonal qui s’en suit. Donner le sein n’est que la suite logique des choses! La seule sensation que la maman ressent quand elle a fini de donner le sein, c’est une grande « béatitude » due aux hormones sécrétées lors de la tétée (encore l’ocytocine). D’ailleurs, cette sensation est signe que la tétée s’est « bien passée » (que bébé a bien tété jusqu’au bout)
- Une femme qui allaite reste grosse
Non au contraire! Déjà, le fait d’allaiter provoque des contractions qui ont pour but de rendre plus rapidement sa taille d’avant grossesse à l’utérus. Donc en allaitant, la maman retrouve plus facilement sa silhouette d’avant et un ventre plat. De plus, les rondeurs qui ont pu apparaître pendant la grossesse (le poids pris donc) est fait pour l’allaitement (la fabrication du lait).
En allaitant, on se débarrasse de ces kilos pris !
- Tes seins vont être abîmés!
Encore une fois non. C’est la grossesse en elle même qui abîme les seins ! Je n’ai pas spécialement eu de problèmes de vergetures pendant la grossesse mais c’est en tout début de grossesse que mes seins ont pris du volume. Après, ça n’a plus trop bougé jusqu’à la fin. Ici, en fin d’allaitement avec ma fille, mes seins sont redevenus presque comme avant (pas évident de juger puisqu’une nouvelle grossesse était en cours).
- Vu la petite poitrine, tu n’auras pas beaucoup de lait…
Ce n’est pas la taille qui compte, loin de là (et encore heureux !). Ce qui fait la taille des seins, ce sont les tissus adipeux (la graisse) alors que ce qui compte pour l’allaitement, ce sont les glandes mammaires qui sont du même volume chez toutes les femmes !
- Ma mère n’a pas eu de lait, je n’en aurai pas
Ce qui risque de se produire ici est vraiment d’ordre psychologique. A entendre beaucoup de femmes dire qu’elles n’ont pas eu de lait, la future maman va perdre confiance en elle et si c’est sa propre mère qui le lui rabâche sans arrêt, la malheureuse risque de penser que c’est héréditaire. Or, encore une fois, nous sommes toutes faîtes pour allaiter nos enfants et avec les bons conseils avant de démarrer et une réelle envie d’y arriver, aucune raison que cela ne fonctionne pas !
- Une maman très jeune ne peut pas avoir beaucoup de lait
Faux ! Dès la puberté, les seins sont déjà prêts pour nourrir un enfant! Si une jeune fille parvient à tomber enceinte et à mener à bien sa grossesse, c’est que son système hormonal est mature et l’allaitement sera donc possible sans problèmes !
- Ton lait ne sera peut-être pas assez nourrissant!
Il ne faut pas oublier que la composition du lait change tout au long de la tétée et de la journée. Si une maman a un jour du stopper son allaitement sous prétexte que le bébé ne prenait pas assez de poids ou qu’il réclamait trop souvent, c’est parce que la tétée n’était pas faîte correctement (il ne prenait pas les graisses qui sont principalement en fin de tétée).
Donc, tous les laits sont nourrissants à condition que bébé tête bien
- Allaitement et vie sexuelle ne sont pas compatible
Faux. Allaiter n’empêche pas du tout une vie sexuelle sauf si c’est le papa qui est mal à l’aise avec les seins de son épouse. D’autre part, il est possible que la maman ne ressente pas le besoin de s’évader avec son homme car elle est déjà comblée par son bébé et, chez certaines femmes, l’allaitement diminue un peu la libido.
Mis à part ce détail, rien n’empêche une femme qui allaite d’avoir une vie sexuelle
Voilà donc quelques idées reçues qui ont du mal à être oubliées …